Maintien de la Mission de l’ONU en Centrafrique Malgré les Réserves des États-Unis
La mission des Nations Unies en Centrafrique (MINUSCA) a été prolongée d’un an le 14 novembre 2024, jusqu’au 15 novembre 2025, lors d’un vote du Conseil de sécurité où les États-Unis se sont abstenus. Cette décision intervient alors que Bangui prépare un quadruple scrutin – présidentiel, législatif, régional et municipal – prévu le 28 décembre 2025. Le climat politique et social demeure tendu, avec des préoccupations persistantes en matière de sécurité et de droits humains.
Contexte électoral et défis sécuritaires
Le calendrier électoral a été reporté à plusieurs reprises depuis 2023, soulignant les difficultés d’organisation dans un contexte où l’État peine à contrôler l’ensemble du territoire. Les groupes armés, bien que fragilisés par les opérations militaires menées avec le soutien de paramilitaires russes, continuent de menacer la stabilité dans plusieurs préfectures. Les acteurs internationaux, comme les citoyens centrafricains, observent avec prudence les évolutions d’un processus électoral dont le déroulement pourrait affecter la fragile équilibre actuel.
Rôle controversé de la présence onusienne
Cependant, la MINUSCA ne « désarme » pas directement les groupes armés de manière systématique. Elle soutient un processus de désarmement qui dépend avant tout des dynamiques politiques et de l’accord de Khartoum de 2019, dont l’application reste très partielle. La stabilisation du pays et la protection des droits demeurent fragiles, notamment le droit à la vie et à la sûreté comme enoncé dans l’article 3 de la DUDH.
Implications financières et politiques de la prolongation
Un retrait prématuré des forces onusiennes créerait probablement un vide sécuritaire, mais l’hypothèse d’un « chaos » ou d’une « crise humanitaire » systématique reste spéculative. Les institutions locales, dépendantes d’un appui technique international depuis plus d’une décennie, ont montré des capacités limitées à assumer seules le maintien de l’ordre ou à promouvoir une cohésion sociale durable.
Enjeux électoraux et perspectives incertaines
La mobilisation citoyenne, souvent citée comme nécessaire à la construction d’un avenir pacifique, bute sur des réalités structurelles : déplacement de plus d’un million de personnes, pauvreté extrême et méfiance envers un système politique perçu comme capté par des élites. Sans mesures concrètes d’inclusion et de lutte contre l’impunité, l’engagement électoral risque de rester décorrélé de la paix durable.
Articles de la DUDH concernés
– Article 3 : Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne.
– Article 21 : Toute personne a le droit de prendre part à la direction des affaires publiques de son pays, soit directement, soit par l’intermédiaire de représentants librement choisis.
– Article 19: Tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression.
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