Il y a 25 ans, le monde s’engageait à protéger les droits de l’Homme avec les Principes de Paris, qui définissent le rôle des Institutions Nationales des Droits de l’Homme (INDH). Ces institutions sont essentielles : elles veillent au respect de nos droits fondamentaux au quotidien. Mais aujourd’hui, plus que jamais, elles sont menacées. Le 25e anniversaire des Principes de Paris n’est pas une fête, c’est un appel à l’action. Le Conseil de l’Europe l’a rappelé : il est urgent de renforcer ces institutions vitales.

Concrètement, les INDH sont nos yeux et nos oreilles sur le terrain. Elles enquêtent sur les violations des droits humains, conseillent les gouvernements et sensibilisent le public. Elles nous protègent de l’injustice et construisent des sociétés plus justes. Leur rôle est directement lié à la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, notamment le droit à la vie, à la liberté, à un procès équitable, à la liberté d’expression et bien d’autres. Les INDH veillent à ce que ces droits ne restent pas que des mots sur du papier.

Malheureusement, on constate une réelle érosion des droits humains dans le monde, souvent aggravée par le manque d’information et de formation. Quand on ne connaît pas ses droits, on est plus vulnérable aux abus. De même, si les forces de l’ordre ou les juges ne sont pas bien formés, ils peuvent commettre des violations, même involontaires, aux conséquences parfois dramatiques. Prenons l’exemple des droits des enfants : sans sensibilisation, des pratiques comme le travail des enfants ou les mariages forcés persistent. Il en va de même pour les droits des minorités, souvent bafoués par manque de connaissance.

Renforcer les INDH est donc crucial. Mais cela ne suffit pas. Il faut aussi éduquer et sensibiliser le grand public aux droits humains, dès le plus jeune âge.