Azerbaïdjan : le droit de manifester sous pression
Le Conseil de l’Europe s’inquiète de plus en plus de la situation des droits de manifester en Azerbaïdjan. Le Commissaire aux droits de l’homme a récemment tiré la sonnette d’alarme concernant le comportement des forces de l’ordre et le respect du droit de manifester pacifiquement.
Malheureusement, il ne s’agit pas d’un incident isolé. Ce nouvel épisode s’inscrit dans un contexte plus large de restrictions des libertés fondamentales, qui suscite l’inquiétude croissante de la communauté internationale.
Un climat répressif persistant
Bien que les détails précis de l’incident n’aient pas été rendus publics, il illustre une tendance récurrente en Azerbaïdjan : la répression des manifestations et les entraves au droit d’expression. Cette situation remet en question le respect par le pays de ses engagements internationaux en matière de droits humains.
La liberté de manifester : un pilier démocratique
Au cœur des droits humains se trouve la dignité de chaque individu. Le droit de manifester pacifiquement est un pilier de toute démocratie, étroitement lié à :
-
la liberté d’expression,
-
la liberté d’association,
-
et la liberté de réunion.
Restreindre ce droit en Azerbaïdjan, c’est saper l’ensemble de l’édifice des droits humains et empêcher les citoyens de participer activement à la vie publique. La peur des représailles impose le silence, nourrit la méfiance et l’autocensure, et freine le développement d’une société ouverte et pluraliste.
Des droits garantis par la Déclaration universelle
Cet incident soulève de graves interrogations quant au respect par l’Azerbaïdjan de la Déclaration universelle des droits de l’homme (DUDH) :
-
Article 19 : garantit la liberté d’opinion et d’expression, y compris le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et de rechercher, recevoir et diffuser des informations.
-
Article 20 : consacre le droit de réunion et d’association pacifiques.
-
Article 21 : affirme le droit de participer à la direction des affaires publiques.
