Au Sahel, la situation des droits humains est de plus en plus préoccupante. La Fédération internationale des droits humains (FIDH) tire la sonnette d’alarme : les gouvernements de la région semblent s’être entendus pour faire taire les voix qui les dérangent. Ce n’est pas un hasard si les méthodes de répression se ressemblent d’un pays à l’autre. On assiste à une véritable offensive contre celles et ceux qui défendent la justice et la démocratie. Le rapport de la FIDH est clair : il faut que la communauté internationale réagisse et protège les acteurs de la société civile.
Concrètement, comment se manifeste cette répression ? Les gouvernements utilisent tout un arsenal de tactiques pour museler les défenseurs des droits humains : interdiction de manifester, arrestations arbitraires, menaces, campagnes de diffamation, et parfois même des violences physiques. Officiellement, c’est pour lutter contre le terrorisme ou maintenir l’ordre, mais en réalité, il s’agit surtout d’étouffer toute critique et d’instaurer un climat de peur. Le but est clair : contrôler l’information et restreindre la liberté d’action des citoyens.
Les conséquences sont désastreuses. En s’attaquant aux défenseurs des droits humains, ces États bafouent les principes fondamentaux de la démocratie et de l’État de droit. Des articles essentiels de la Déclaration universelle des droits de l’homme, comme le droit à la vie et à la sécurité, la protection contre la torture, la liberté d’opinion et d’expression, ou encore la liberté de réunion, sont constamment violés. C’est une attaque directe contre les fondements d’une société juste et équitable.
L’une des causes de ce problème est le manque de connaissance et de formation aux droits humains. Des forces de l’ordre non formées à ces questions sont plus susceptibles d’utiliser la violence.