Tanzanie : la journée de mobilisation échoue face à la peur
Le 9 décembre 2025, la tentative de mobilisation contre la présidente Samia Suluhu Hassan en Tanzanie a échoué. Bien que des appels à manifester aient été lancés, la journée s’est déroulée sans incidents marquants, la population ayant préféré la prudence. Cette retenue s’explique par la peur d’une nouvelle répression, similaire à celle d’octobre dernier, lorsque le gouvernement avait sévèrement réprimé des manifestations. Les menaces récentes des autorités ont poussé les contestataires potentiels à rester en retrait.
Analyse sous l’angle des droits humains
Cet échec démontre les défis rencontrés quant aux droits humains en Tanzanie, notamment pour la liberté d’expression et de réunion. Les manifestations d’octobre avaient montré un mécontentement croissant envers la présidente, mais la répression violente du gouvernement remet en question le respect des engagements internationaux du pays.
La liberté d’expression reste sous pression en Tanzanie, malgré sa garantie par plusieurs conventions internationales. Les médias subissent une surveillance étroite et la censure est fréquente, ce qui empêche une libre circulation de l’information. Les manifestations pacifiques étant souvent violemment dispersées, les citoyens hésitent à exprimer publiquement leur désaccord.
Les événements d’octobre ont mis en évidence la précarité des jeunes Tanzaniens, qui sont au premier plan du mouvement pour le changement. Leur participation massive signalait une volonté de transformation, mais la répression brutale a découragé leur engagement politique et social. Cette situation limite le dialogue public et restreint l’espace civique nécessaire à l’interaction démocratique.
Conséquences concrètes
La crainte en Tanzanie a des répercussions tangibles. Le recul des mouvements contestataires freine les débats cruciaux pour l’évolution démocratique. L’absence d’engagement civique pourrait renforcer le pouvoir en place, compliquant toute opposition. De plus, l’insécurité politique pourrait dissuader les investissements étrangers, ralentissant les projets de développement économique.
Perspectives et enjeux
À court terme, il est crucial de garantir la sécurité des Tanzaniens tout en promouvant un dialogue ouvert respectant les droits humains. Les acteurs internationaux pourraient faciliter les discussions entre le gouvernement et ses citoyens. Sur le plan national, renforcer les institutions démocratiques par des réformes politiques est nécessaire. À long terme, l’engagement vers plus de transparence et de respect des libertés est important pour prévenir de nouvelles tensions.
Articles de la DUDH concernés
– Article 3 : Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne.
– Article 19 : Tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression.
– Article 20 : Tout individu a droit à la liberté de réunion et d’association pacifiques.
– Article 21 : Tout individu a le droit de prendre part à la direction des affaires publiques de son pays.
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